Pascal Dusapin tisse pour cet argument paroxystique, qui n’exclut pas des échappées de tendresse, une toile orchestrale fascinante et obsessionnelle célébrant le rituel de la sauvagerie et de l’amour. Ce sont de sombres nappes sonores, striées de saillies rythmiques et laissant émerger les couleurs solistes (cymbalum, flûte alto, trompette bouchée) qui viennent soutenir une expressivité vocale à la fois sauvage et sensuelle, où la pureté du chant le dispute au parlé et au cri.
C’est en 2015, à la Monnaie de Bruxelles, que Pascal Dusapin, fidèle à sa fascination pour les mythes grecs, créait sa Penthésilée. Fruit d’une collaboration avec la dramaturge allemande Beate Haeckl, le livret se présente comme une « réécriture-variation » de l’une des plus complexes et violentes pièces d’Heinrich von Kleist, Penthesilea (1808), qui avait déjà inspiré un poème symphonique à Hugo Wolf.
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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