La Bibliothèque historique de la Ville de Paris a constitué, principalement dans la première moitié du xxe siècle, une remarquable collection d’éphémères, sources pour l’histoire du quotidien à Paris. Les méthodes de collecte, de classement, de catalogage et de conditionnement adoptées au fil du temps traduisent des évolutions dans le rapport entretenu par les bibliothécaires et les lecteurs avec les documents, leur préciosité, leur authenticité ou encore leur intérêt historique.
__
Intervenantes
Séverine Montigny (Bibliothèque historique de la Ville de Paris)
Collecter des éphémères : l’exemple de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris
La BHVP a constitué, principalement dans la première moitié du xxe siècle, une remarquable collection d’éphémères, sources pour l’histoire du quotidien à Paris. Les méthodes de collecte, de classement, de catalogage et de conditionnement adoptées au fil du temps traduisent des évolutions dans le rapport entretenu par les bibliothécaires et les lecteurs avec les documents, leur préciosité, leur authenticité ou encore leur intérêt historique.
Marie-Ève Bouillon (Archives nationales)
Collections et sélections : quels gestes pour la production industrielle et l’appropriation singulière des cartes postales entre 1889 et 1918 ?
La constitution et l’enrichissement par les éditeurs-photographes d’une collection, ensemble de matrices nécessaires à la production de tirages et d’objets photographiques exploitables sur la durée, traduit une ère industrielle de la production photographique dès les années 1860. Elle s’accompagne d’une stratégie d’entreprise basée sur la rentabilité des images portée par le développement du tourisme en France. Or, au tournant du siècle, ces entreprises réorganisent ces ensembles, retranchant à leur catalogue, mais intégrant aussi de nouvelles thématiques. Ces opérations correspondent à une évolution des pratiques culturelles liées à l’image sur support carte postale, elle-même collectée et collectionnée. Elles favorisent une appropriation des sujets par le public qui peut individualiser son rapport à l’image.
Responsable scientifique
Marine Kisiel (Laboratoire InVisu, CNRS/INHA)
__
À propos de ce séminaire
Colorier, décorer, découper, accumuler, piqueter, accrocher, colporter… Nombreux sont les gestes attachés à la manipulation physique des images. Dessinant un faisceau de procédés, d’usages et de valeurs, ils font l’objet de ce séminaire. Dédié à l’exploration des opérations matérielles que suscitent les pratiques quotidiennes ou exceptionnelles, populaires ou savantes des images, de leur fabrication à leur manipulation, leur association, leur altération, etc., ainsi qu’à l’analyse de ce que de telles pratiques indiquent du rôle des images comme de la valeur qui leur fut conférée, ce cycle de six séances prend pour thème l’appropriation – le développement d’une relation intime aux images, par le geste. Centré autour d’un long xixe siècle, le séminaire ne s’y limitera néanmoins pas, et s’ouvrira à des champs variés, des pratiques amateur à la création textile, en passant par le monde des ephemera.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir