Exposition Fil à Fil - Galerie Area

Du au

De 14h00 à 19h00

Galerie Area

39 rue Volta
75003 Paris

Exposition du 7 septembre au 12 octobre 2019

Vernissage le 7 septembre à 19h

Les travaux d’aiguille, depuis les plus lointaines mythologies et dans presque toutes les cultures ne renvoient pas seulement à une activité utilitaire mais servent à interroger le temps. Coudre, tisser, broder, sont des actes qui lient le corps et l’esprit dans un temps donné. Il n’est donc pas étonnant que depuis plus d’un demi-siècle, des artistes contemporains se soient emparés de ces techniques. Parmi les initiateurs de cette tendance, Marie-Rose Lortet fait figure de précurseur. Ses compositions, extrêmement travaillées constituent de fragiles sculptures qui racontent des histoires pleines de malice.

Auprès d’elle, Claire Dubost assemble des éléments de tissu entre eux, parfois elle y adjoint des éléments végétaux pour construire des récits poétiques.

Quant à Kyoko Sugiura, ses récits sont de fils, de perles et de paillettes, associant le dessin à un travail de perlage, elle atteint une grande préciosité.

Toutes trois, de fil en fil, donnent au Récit des rêves de nouvelles écritures.

Marie-Rose Lortet

"La vie s'élabore et se tisse de fils fins, parfois elle est cousue de fils blancs, d'autres fois elle se construit de cotons de couleur.

Éléments végétaux, racines, lierre qui grimpe vers la lumière des cimes, troncs de glycine qui s'enroulent jusqu'à l'étouffement. Lorsque l'on croise les doigts, c'est déjà un tricot, même le nœud entrelacs des serpents endormis nous annonce l'amorce d'un tissage. De la boucle rebelle à la tresse, il n'y a qu'un geste. Embrasser, s’enlacer, c'est tresser des liens.

Au fil de la vie, Marie-Rose Lortet nous indique son chemin particulier, reflet des mailles de ses jours, incitant nos connexions neuronales vers le complexe tissage qu'est la mémoire. Dans son travail, on retrouve l'instantané du regard qui transparaît aussi dans les poèmes de Kandinsky (klânge) et ceux de J. Prévert, portant un regard sur des images de couleurs qui semblent naïves, mais ou le sujet et les petits moments de la vie quotidienne établissent de véritables trésors structurels.

Tout peut être tissé ! Peu importe le matériel, un nid d'oiseau, c'est la poésie magistrale du tissage et de la récupération. Chanvre, plastique, épluchure, fil électrique, papiers de chocolats, fil de fer des bouchons de Champagne, pour Marie-Rose Lortet, tout est le résultat d'un long procédé de fermentation créative ou toute chose, à un moment ou à un autre, resurgira, et sera utilisée.

Aux prémices de la naïveté et de la jeunesse s'élaborent « les masques » pour effrayer et calmer les mauvais esprits de l'inconnu. S'ensuivent les longues épopées des « territoires de laines » où les mailles par accumulations formèrent soudain des boursouflures, des excroissances, naquirent « des montagnes dévoreuses de fenêtres… » les araignées ne font pas de fausse maille. Débuta alors, l'époque des fenêtres, petites constructions délicates où se mêlent l'ancien et le nouveau pour nous offrir d'autres horizons. Puis s'érigèrent les sublimes architectures de fils : "paysage cérébral ", architectures de nuages, matérialisation des associations mentales, oeuvres rares dans l'histoire de la sculpture car peu d'artistes ont travaillé ainsi l'intelligence du vide avec autant de brio. C'est la "sculpture réinventée ", où l'on oublie la masse matière pour laisser place à l’âme. Ce n'est ni le poids ni la mesure qui fait l'œuvre sinon l'espace qu'elle nomme, par ses vides. La poésie première des mémoires de la rétine."

Aurélien Lortet - Carmona, mai 2009

Claire Dubost

"Mes travaux s'apparentent à l'écriture d'un journal de bord quasi quotidiennement à partir des souvenirs collectés ici ou là au gré des rencontres fortuites ou non avec toutes sortes d'objets d'enchantement qui produisent sur moi, par la seule force de leur charge poétique, le désir de création, l'envie de jouer,

de dessiner, de peindre, d'écrire, de mettre en scène les pièces de ma curiosité, les sources de mon étonnement. Pour autant, bien qu'elles y paraissent autobiographiques, les histoires que je raconte n'ont pas de vocation narrative, elles sont instinctives et analogiques."

Kyoko Sugiura

Kyoko Sugiura a commencé par pratiquer diverses techniques de la broderie parmi lesquelles la broderie japonaise au fil de soie. Elle s'est rendue en France en 2009 pour y apprendre les spécificités de la broderie pour la haute couture, notamment le crochet de Lunéville. Elle exerce désormais son art au sein de son atelier Kyoko Création.

La diversité des matériaux utilisés enrichit son univers à la croisée des deux cultures : fils de soie tradiotionnelle de Kyoto, fils fantaisies japonais plein de créativité, perles et paillettes anciennes européennes, dentelles, cuir, métaux et coques de noix...

https://www.kyokocreation.com/

Accès

Métro : Arts et Métiers, lignes 3 et 11

Bus : 75, 20, 38, 47, 39

Site

https://www.areaparis.com/

https://www.instagram.com/area.paris/

Contact

Galerie : (+33) 1 42 22 29 02

Office : (+33) 1 45 23 31 52

mail : [email protected]

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