Variation sur le thème de l’amour impossible, La Nuit transfigurée de Schönberg est une œuvre d’une sensualité vénéneuse, d’une flamboyance extrême. Quant à la Symphonie « Inachevée » de Schubert, sa force visionnaire et son mystère restent uniques.
C’est encore le Schönberg tonal qui imprègne La Nuit transfigurée : le compositeur demeure dans le sillage du romantisme tardif de Brahms et Wagner, se basant sur un texte de Richard Dehmel, dont les poèmes seront mis en musique par Strauss, Webern ou Sibelius. Le sentiment d’intimité imprègne aussi la Symphonie « Inachevée ». On ignore pourquoi le troisième mouvement est resté à l’état d’esquisses. Peut être Schubert sentait-il au plus profond qu’il ne pourrait jamais égaler l’intensité émotionnelle des deux premiers volets – le premier est aussi sombre que le second dégage une lumière surnaturelle. Ils ne furent créés qu’en 1865, trente-sept ans après la mort du compositeur.
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Gustavo Dudamel
Mahler Chamber Orchestra
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