Déjà présente dans l’exposition collective "malléable/aléatoire" (2023), il s’agit de sa première exposition personnelle à la galerie.
Dans son travail sculptural, Ranti Bam utilise l'argile pour ses propriétés malléables, curatives et narratives. En produisant la série "Ifa" en contact direct avec son corps, en serrant l'argile avant de la cuire, elle crée un rituel performatif transformateur qui se révèle de façon évidente dans la forme et le matériau. Cette approche permet à l'artiste de partager une partie de son identité et l'intimité de son corps, nous invitant dans l'espace partagé de son travail. Le processus peut provoquer des fissures et parfois l'effondrement des œuvres pendant la cuisson.
De même, dans la série "Abstract Vessel", elle poursuit son intention de remettre en question les formes traditionnelles de la sculpture en affinant les parois et en laissant la place aux fissures et à la reconstruction. "Ifa" et "Abstract Vessel" dialoguent ainsi, en équilibre sur leurs bases et révélant leur délicate vulnérabilité par la tension de leurs articulations, à l'image des liens qu'ils représentent. Sa pratique explore et réfléchit continuellement à l'interaction entre les limites, de l'argile, des conditions et de l'infrastructure de production, de la langue, de la race et du genre - et à la liberté qu'on peut y trouver.
Ainsi, le titre "How do we hold our stories?" reflète lui l'intérêt que Bam porte au langage dans son travail. L'histoire est le corps de l'œuvre et vice-versa, l'argile étant un avatar du corps pour explorer les formes narratives. S'appuyant sur son exploration antérieure du féminin primaire, principalement tel qu'il est transmis dans les cultures yoruba et britannique, l'exposition explore les thèmes des corps collectifs, de la connectivité et des multiples significations de l'eau.
Source : Open Agenda
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