La formule au programme peut s'entendre deux fois : une première fois au sens, hanté par un certain vitalisme, ou vivre serait une force. C'est alors la « vie » même qui en nous agirait comme une force (de vie), nous permettant de persévérer dans l'existence. N'est-ce pas ce que semble suggérer Nietzsche lorsqu'il écrit que « partout » où il a "trouvé du vivant", il a "trouvé de la volonté de puissance"
Une seconde fois, au sens où vivre dépendrait d'une force : vivre alors n'irait plus de soi, et la force y viendrait conjurer la possibilité toujours brûlante d'une destruction. Il n'y aurait dès lors « force de vivre » qu'au sens de l'effort incessant d'une vie sans cesse menacée par le déclin ou l'effondrement.
Svetlana Aleksievitch, dans La Supplication, aura témoigné de la force pour survivre à la catastrophe. Victor Hugo aura cherché, dans Les Contemplations, à transfigurer la rigidité des formes poétiques afin de les affecter d'une force qui soit celle même de la vie.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir