Précurseurs de la Renaissance, les peintres italiens des XIIIè et XIVè siècles, ceux que la critique surnomme généralement les « Primitifs » créent, à partir du modèle traditionnel régnant en Italie depuis des siècles, la « Manière grecque » inspirée de Byzance, un nouvel art de peindre basé sur l’humanisation de la figure, l’introduction du paysage dans le cadre pictural et les premières tentatives de perspective. Ils donnent ainsi une nouvelle impulsion artistique qui va changer les arts plastiques d’abord en Italie, puis plus tard en Europe occidentale. De la Toscane à l’Ombrie, leur créativité se traduit par une production intense d’œuvres sur panneaux de bois ou de fresques à sujets religieux, multipliant les chefs-d’œuvre et produisant quelques génies exceptionnels tels que Cimabue, Duccio ; Giotto, Lorenzetti … Vers la fin du XIIIe, et au début du XIVe, un tournant s’amorce : si la peinture s’est peu modifiée dans ses sujets, c’est dans la manière de les présenter qu’elle a passé un cap. En effet, les thèmes relèvent encore de l’iconographie chrétienne dans la presque totalité des cas, mais les formes sont désormais toutes nouvelles. Les conséquences en sont nombreuses. Il y en a principalement trois : -L’humanisation de la figuration de Dieu et des personnages représentés, -l’apparition des paysages terrestres et la relation avec la réalité du monde perçu, - la représentation d’architectures complexes et essais de perspective pour localiser avec naturalisme les scènes évoquées.
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