Léonor et Isabelle, deux sœurs orphelines, se voient confiées à la mort de leur père à deux frères d’âge mûr, Ariste et Sganarelle. Ces derniers sont chargés par contrat de les élever, de les éduquer et enfin ou « de les épouser » ou « d’en disposer ». Les tuteurs bien qu’ayant des conceptions opposées sur l’éducation nourrissent tous deux des espoirs envers elles… Avec Léonor, Ariste choisit l’école du monde et la voix de la liberté. Sganarelle, lui épie les moindres agissements d’Isabelle, l’enferme, voire la séquestre. Bien évidemment Isabelle tombe amoureuse. Elle va trouver en elle les ressources pour échapper au despote et rejoindre Valère.
Un théâtre qui convoque « des figures masculines ambivalentes». Sganarelle « l’arroseur arrosé » qui nous livre son désordre intérieur, Ariste qui défend « la tempérance », Valère « l’amoureux » initié par Ergaste, « l’expérimenté ». Quant aux personnages féminins, ils sont d’une extrême modernité. Isabelle déjoue un Sganarelle amoureux, aveuglé, infantile, Lisette dénonce les abus et les inégalités, Léonor exprime avec clairvoyance son libre-arbitre. Une intrigue qui au final laisse le sentiment vrai l’emporter et mettre à mal la violence du pouvoir confisqué par les hommes.
Avec L’Ecole des maris, il en va du désir de raconter avec poésie la complexité des rapports amoureux mais aussi de mettre en résonance cette pièce de 1661 avec aujourd’hui témoignant du chemin qu’il nous reste à accomplir quant à la question d’équité entre la femme et l’homme.
« Tournant » dans l’œuvre de Molière, cette comédie en alexandrins aux allures de farce jubilatoire touche à des questions sociales et politiques et recèle une dimension existentielle et une force poétique.
7 comédiens au plateau. Tension entre hier et aujourd’hui racontée d’un point de vue scénographique, musical, des costumes, du jeu.
Auteur : Molière Mise en scène : Alain Batis Avec : Emma Barcaroli, Anthony Davy, Théo Kerfridin, Julie Piednoir, Boris Sirdey, Marc Ségala, Blanche Sottou Scénographie : Sandrine Lamblin Musique : Joris Barcaroli Lumière : Nicolas Gros Costumes : Jean-Bernard Scotto Perruques, maquillages : Judith Scotto Regard Chorégraphique : Amélie Patard Régie Lumière : Nicolas Gros Régie Son : Gaultier Patrice Production : Compagnie La Mandarine Blanche
Durée : 1h30 – Création en cours
Représentations : Du 03 au 20 décembre 2020 Du jeudi au samedi à 20h30 Samedi et dimanche à 17h
À partir de 12 ans
0 Commentaire Soyez le premier à réagir