Olivier Ratsi, La chute d'Icare - Galerie Bigaignon

Olivier Ratsi expose depuis de nombreuses années dans le monde entier et s’il s’est constitué au fil des années une solide réputation mais c’est après s’être vu confier une importante exposition personnelle à la Gaité Lyrique à Paris en 2021 que son travail se fait réellement connaître du grand public. Après un passage à la galerie Denise René, il rejoint début 2024 la galerie Bigaignon qui affiche alors clairement sa volonté et son ambition de permettre à cet artiste d’intégrer de prestigieuses collections privées et publiques. Pour cette première exposition personnelle à la galerie, Olivier Ratsi présente « La Chute d’Icare », une œuvre qui fait référence au mythe d'Icare, cet adolescent « enivré par la sensation audacieuse du vol »qui, s'approchant trop près du soleil, voit fondre la cire de ses ailes et chute dans la mer que l’on nomme depuis mer Icarienne. Cette œuvre s’inscrit comme le deuxième volet d’une série de trois installations qui retracent les différents temps de la chute : avant, pendant et après. Comme le décrit Julien Taïb, le producteur d’Olivier Ratsi : « La Chute d'Icare, c’est, l’instant d’après avoir tutoyé les dieux, une promesse de chaos, d’entropie, un instantané de l’effondrement qui vient ».

Après un premier prototype exposé en 2023 au Centre Tignous d'Art Contemporain à Montreuil, c’est une version aboutie qu’accueillent les murs de la galerie parisienne d’art contemporain photo sensible. L'œuvre, constituée de 60 tubes colorés suspendus à cinq mètres au-dessus du sol, décompose de manière magistrale la chute empreinte de références mythologiques. Et parce qu’elle reprend, de manière fortuite, les couleurs des anneaux olympiques, elle constitue un clin d’oeil à cette période estivale durant laquelle la culture aussi est présente à Paris ! Quelques croquis uniques viennent ponctuer l'exposition, de sorte que collectionneurs et amateurs puissent acquérir une œuvre d’Olivier Ratsi à un prix plus accessible

Artiste visuel français né en 1972, Olivier Ratsi pose la réalité objective, le temps, l’espace et la matière comme autant de notions d’information intangibles. Se basant sur l’expérience de la réalité et de ses représentations, ainsi que sur la perception de l’espace, il conçoit des œuvres qui amènent le spectateur à se questionner sur sa propre interprétation du réel. Durant le processus de création, Olivier Ratsi met en œuvre des dispositifs de déconstruction des repères spatio-temporels en s'appuyant sur la technique de l’anamorphose qu'il développe au cours de ses recherches. Opérant une cassure dans la réalité objective, ses créations ne se veulent pas tant un déclencheur d'émotions ou un moyen de perturber les sens qu'un catalyseur de points de vues, de références culturelles et psychologiques. Ainsi, le spectateur n'est nullement privé de sa capacité subjective de reconstruction/reconstitution de la réalité et est invité à prendre position afin de vivre l'œuvre en fonction de son propre ressenti.