On n'est pas là pour disparaître raconte l'histoire de Monsieur T., atteint de la maladie d'Alzheimer, qui, le 6 juillet 2004, poignarde sa femme de cinq coups de couteau. La voix de Monsieur T. s'entrecroise avec celles de ses proches, des médecins et de l'autrice elle-même. Ce feuilletage de discours fait résonner, en chacun de nous, l'angoisse suscitée par l'oubli et l'effacement de la mémoire. Ces bribes de dialogues saisissent sur le vif le processus de dépossession de soi-même causé par la maladie d'Alzheimer et laissent entrevoir, dans cette perte, une possibilité de se réinventer. Cette phrase, ainsi que le titre du roman, résonnent avec la place de la culture en ce moment. Dans ce contexte où le mot culture n'est même pas prononcé dans les plans politiques du gouvernement, ce titre fait très conrètement écho à la situation des artistes qui luttent depuis des mois pour ne pas être oubliés.
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