A 15h30
Gratuit dans la limite des places disponibles. Sur inscription sur place 30mn avant l'événement.
La pension Vauquer, qui « sent le renfermé, le moisi, le rance », illustre parfaitement la manière dont Balzac associe les odeurs d’intérieur à des significations sociales, tout en reflétant une sensibilité croissante à l’environnement olfactif. Les notations sensorielles enrichissent la dimension descriptive de ses romans et offrent un matériau précieux pour l’analyse sociale. Elles témoignent également de la culture matérielle du XIXe siècle.
Qu’il s’agisse des senteurs ordinaires – celles du chauffage, de l’éclairage, du linge frais, du parquet ciré ou des fleurs coupées – ou des nuisances exceptionnelles, comme les relents de peinture fraîche ou la vidange des fosses d’aisances, les odeurs rythmaient alors la vie quotidienne.
En mobilisant un large corpus de sources, cette conférence mettra en regard les effluves évoqués dans La Comédie humaine et ceux que l’on respirait réellement dans les intérieurs de l’époque. Elle mettra en lumière la contribution essentielle de Balzac à l’histoire de la culture olfactive sous la monarchie de Juillet.
La rencontre sera enrichie d’interventions olfactives imaginées par la designer Carole Calvez (Iris & Morphée), qui proposera des compositions inspirées des ambiances évoquées.
Érika Wicky est professeure junior titulaire de la chaire « Olfactions » en histoire et histoire de l’art à l’Université Grenoble-Alpes (ARSH/LARHRA). Depuis une quinzaine d’années, elle mène des recherches sur l’histoire de la culture olfactive aux XVIIIe et XIXe siècles. Ses travaux ont été publiés dans des revues comme Romantisme ou Littérature, sociétés et représentations.
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