Heroes raconte d’abord l’histoire de leur corps et celle de leur rapport à l’art de danser. Je leur demande de se renouveler, d’assumer d’être des artistes qui inventent une danse sensible dialoguant avec le présent et la vie.
Radhouane El Meddeb
Radhouane El Meddeb
Originaire de Tunis où il a suivi une formation à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique,
Radhouane El Meddeb s’installe en France en 1996 avec l’envie de se frotter à d’autres disciplines artistiques.
Parce que le théâtre ne lui suffit plus, il crée son premier solo en 2005, comme une introspection intime, une expérience vitale. Une véritable révélation qui le fait entrer dans la danse et devenir chorégraphe-interprète.
Artiste associé au CENTQUATRE-PARIS depuis 2011, Radhouane El Meddeb cherche, partage et expérimente sans obligation d’efficacité immédiate. Il fait partie du comité de pilotage du Cinq et il transmet ainsi son amour du corps et de la liberté à des amateurs qui se croyaient éloignés de la danse ou du théâtre.
En décembre 2010, il prenait possession du CENTQUATRE-PARIS à sa manière généreuse.
Avec Je danse et je vous en donne à bouffer, le chorégraphe adressait aux publics souvent voisins du CENTQUATRE-PARIS, une performance, qui alliait les plaisirs du mouvement à ceux de la bonne chair de la danse et du couscous partagé…
Plus tard, il apporte son regard de chorégraphe à Matias Pilet et Alexandre Fournier, deux jeunes interprètes issus du cirque. Le résultat, intitulé Nos limites, est une forme hybride et épurée qui raconte les pulsions de vie, la capacité à rebondir pour sublimer le souvenir.
Au temps où les arabes dansaient, sa nouvelle création, est un spectacle-manifeste.
D'abord pensée comme une ode à l'âge d'or du cinéma arabe, cette pièce chorégraphique pour sept interprètes est repensée suite aux événements révolutionnaires intervenus en Egypte.
L’atmosphère désinvolte des films aux décors de carton-pâte laisse place à une mise en scène plus sobre, habitée par le constat désolant d'un monde arabe menacé par l'obscurantisme. Jadis synonyme d'insouciance, le bassin en mouvement est peu à peu devenu l'épicentre d'un présent cruel, terne et frappé de stupeur...
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