Lecture mise en espace du premier texte de Laureline Le Bris-Cep. Par Gabriel Tur du Collectif le Grand Cerf Bleu .
Avec Marc Berman, Laureline Le Bris-Cep , distribution en cours.
Un homme, plus très jeune et pas encore tout a fait vieux. Nous sommes chez lui. Entouré de dessins de femmes il décide de profiter des vacances d'été pour « refaire son intérieur ». Pendant trois années, nous suivons sa solitude, son errance sa tentative de se raccrocher au présent.
Ce monologue, interrompu par des apparitions de jeunes femmes, souvenirs et/ou fantasmes, interroge l'isolement et la question latente de la dépression. Traiter ce sujet sans plainte, sans complaisance noire et sans pathos m'a orienté à écrire une figure presque clownesque, qui s'assume, qui se rit de lui-même. En effet, mettre en mots l'isolement, la solitude dans un espace intime, vient à chercher ce qu'il y a d'étrange, de régressif, et à la fois de poétique. Comment brise-t-on les barrières du socialement convenu, comment écrire l'abandon de soi ? La question du silence se pose. Alors, c'est pour ne pas tomber dans l'oubli qu'il ne se tait pas. La parole pose aussi la notion de présent, dans une temporalité ou tout se répète, s'étire, tourne en boucle. Entre ressassements, rêves et illusions, cet homme pourtant tente d'effectuer quelque chose de concret, de matériel, de physique : faire des travaux dans son appartement, pour y inviter une femme, et retrouver l'amour.
Durée : 1h15
Avec le soutien de Théâtre Ouvert & du Théâtre Sortie-Ouest.
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