Dans une petite ville ouvrière, au cœur des années 80, Wilda (blanche, la cinquantaine) et Annette (noire, la quarantaine) partagent un secret au sujet du PDG de Kentucky Aluminium. S’il ne veut pas perdre la face, ce dernier a tout intérêt à acheter - très cher - le silence de Wilda. Au fil d’un récit écrit pour neuf personnages et mené tambour battant par ces deux femmes, la pièce évoque une société où l’individualisme le plus mortifère se heurte à des liens indéfectibles de solidarité, et où le désespoir peut se transformer en hymne à la résistance.
Après La Brèche en 2020, qui activait déjà des mécanismes de violence et de solidarité dans l’Amérique moderne, Qui a besoin du ciel est le deuxième volet d’une trilogie liée au Kentucky, que propose Naomi Wallace à Tommy Milliot. L’autrice américaine y poursuit son travail de critique sociale et de radiographie des rapports familiaux. Le metteur en scène, artiste résident au CENTQUATRE-PARIS, affine une scénographie mouvante et épurée, géographie mentale où la lumière et le son façonnent un lieu d’accueil pour toutes les fictions, situations et relations.
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