Les mélodies de Teofilo Chantre agissent tels des sortilèges : des chansons légères comme le vent, suaves comme l’amour, toutes chargées des embruns de son petit archipel, le Cap-Vert. Lui-même, modestement, reconnaît cette magie, qu’il soigne depuis l’enfance, lorsqu’il composait des poèmes sur les traces de son père, en vagabondage sur les collines arides de son île d’adoption, São Vicente.
« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu en tête de petites musiques insistantes, résistantes : tel jingle qui m’inspire, telle mélodie qui me hante… Alors, pour ne pas sombrer dans l’obsession, je les délivre en créant des chansons. », confesse Teofilo.
Au cœur de ses chansons, façonnées en créole cap-verdien, il peint de petits morceaux de son pays, crée des histoires typiquement cap-verdiennes. Il chante l’amour qui relie deux âmes sur le fil d’une bossa (Alma sorriso), revient sur la perte de l’être aimé et l’espoir tenace d’un renouveau (É sô dò), ou encore emprunte à son parolier de père Vitorino Chantre les mots d’une sérénade lumineuse (Serenata pa nha m ê).
Sur ce disque, il s’adresse aussi aux nouvelles générations, comme dans Futuro d’evolução, où il décrit la transformation du monde et la nécessité de préserver les traditions. Enfin, deux chansons en français rendent hommage à sa culture d’adoption et à ses maîtres comme Gainsbourg et Nougaro : Quand on a le cœur et l’Ouest et Ma petite musique.
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