Opéra bouffe en trois actes
Chanté en français, textes parlés en français
Avec l’opéra bouffe La Grande-Duchesse de Gérolstein, Jacques Offenbach, l’inventeur du style et le maître du genre, exprime son ambition musicale sur un livret plein de fantaisie et de gaité. De l’opéra certes, mais surtout une bouffonnerie enlevée où l’on brocarde le pouvoir, les militaires et la guerre.
Tous les codes de l’opéra sont là : grandes voix, choeur et figurants, costumes, décor et mise en scène, orchestre et grands airs. Point de drame ni de passion amoureuse mortifère, mais un esprit « bouffon » débridé qui fut d’ailleurs quelque peu modifié par les censeurs impériaux lors de la création en 1867. Il faut dire que cette parodie peu flatteuse des souverains, dont la duchesse de Gérolstein illustre une fin de règne annoncée entourée de généraux ridicules, on perçoit une charge très joyeusement enlevée contre les puissants. Et derrière la parodie et la satire, l’amuseur public Jacques Offenbach dessinait en arrière-plan les terribles secousses de l’Histoire qui allaient ébranler l’Europe. Le metteur en scène Pierre Thirion-Vallet restitue l’esprit léger et l’insouciance de la fin du XIXe qu’Offenbach a si bien su traduire dans cette oeuvre étincelante.
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