Les pochettes hallucinées des disques psychédéliques
Par Etienne SCHIRA, doctorant en histoire de l’art (Rennes 2)
USA et Europe, 1965-1973.
À son apogée en 1967, la culture psychédélique avait déjà écrit son histoire. Elle offrait un passage au travers des « portes de la perception » permettant de faire le lien entre William Blake et Jim Morrison. Elle s’inscrivait naturellement dans la mode hippie, promettait à la jeunesse une alternative libertaire à la guerre au Vietnam et appliquait à la lettre le slogan du professeur T. Leary « Turn on, Tune in, Drop out ». Le mouvement était amené à parcourir le monde grâce à la musique, dont les disques étaient le vecteur privilégié auprès d’un public de masse. Les pochettes d’albums
psychédéliques sont révélatrices d’une esthétique qui a su traverser les mondes de l’art contemporain. Elles ouvrent dans l’histoire de l’art une fenêtre originale sur les échanges entre art populaire et culture savante à la fin de l’ère moderniste. De San Francisco à New York et de Londres à Paris, aller et retour par ces pochettes au coeur d’une expérience artistique hallucinée.
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