Ana'Kronic et Maël Canonne - Orangerie Du Thabor

Ana’Kronic / Instagram : ana_kronic
Je dessine depuis 3 ans seulement. J’ai appris seule, dans mon coin.
J’ai développé mon trait. Je travaille uniquement au Posca. Je créé des univers oniriques, chaotiques.La couleur contraste avec la gravité des thèmes.
La science-fiction, la religion, la psyché sont des thèmes qui traversent mes dessins. Traduisant souvent, le chaos intérieur, l’émotion ou la pensée.
Je travaille par couche, par détail. J’aime créer un tourbillon dans l’œil du spectateur. J’aime le voir s’approcher des histoires qui s’entremêlent. Mes personnages sont non genrés. Ils sont parfois dessexualisés, d’où la référence au personnage de l’Ange. Ils sont forts en contrastes. Mi-ange-mi-démon. Mon univers se nourrit de multiples influences. L’aberration des proportions de Ingres, l’esprit fantastique de Dali, le monde enfantin du Douanier Rousseau. Et par le détail, l’effet hypnotisant de Vasarely m’inspirent. Je trouve aussi mon inspiration dans la B.D. Mordillo et son Univers sans mots. Ar Roué et ses graphismes étourdissants.
Manu Larcenet et son partage de sa souffrance sont autant de référence.
Mais aussi le cinéma : Arizona Dream et la référence au poisson, les frères Coen ou Jonh Waters.
Mon dessin reste très intuitif.
Je ne sais jamais vers où me mène le premier trait.
Je tiens à la spontanéité de mon travail, à son aspect primaire, à ce qu’il mobilise mes pulsions intérieures.

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Maël CANONNE / Instagram : mael_canonne / www.maelcanonne.com
Je réalise actuellement une série de peintures sur les animaux dits “nuisibles”, corneilles, rats, geais, pies,
renards... Variations sur notre regard posé sur des êtres vivants que nous catégorisons, et qui par ce regard
deviennent non-humains, étrangers, laids, sales, inutiles, non rentables, chassables, tuables.
Jouant avec la taille réelle des animaux, leur couleur, et sollicitant les références artistiques, je tente de créer des
images équivoques et troublantes sur notre regard posé sur les animaux.
Parallèlement à ces recherches picturales, je sculpte en céramique et en porcelaine des êtres thérianthropes,
mi-animaux, mi-humains, brouillant et questionnant ainsi notre frontière imaginaire entre les animaux et
nous et interrogeant de manière sensible notre rapport à l’altérité du vivant. Que ce soit sur les animaux, mais
également entre les humains de genre ou de cultures différentes, ce travail est la poursuite de cette réflexion sur
notre regard posé sur le monde vivant et nos représentations.