Au-delà de l’opposition politique entre capitalisme et communisme, entre bourgeoisie et prolétariat, entre vie humble et raffinement luxueux, Douglas Sirk et Grigori Tchoukhraï partagent finalement les mêmes questions dans les années 1950-1960, aux USA comme en URSS : où place-t-on son propre bonheur vis-à-vis de la société? A quel moment se sacrifie-t-on pour les autres? Chez Sirk, une femme doit choisir entre l'homme qu'elle aime ou ses enfants, chez Tchoukhraï, une femme est tourmentée par la passion de son mari aviateur pour son métier et la peur de le perdre dans un accident. De part et d'autre du Rideau de fer, les idées et idéaux s’opposent, mais les mélodrames sont tous emplis de passion, de fureur et de couleurs vives, aussi flamboyants les uns que les autres.
18h : Ciel Pur de Grigori Tchoukhraï (URSS, 1961, 35mm, 1h45)
20h30 : Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk (USA, 1955, DCP, 1h29)
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