Comité scientifique : Priscilla Bittencourt-Biassi, Abdul-Aziz Dembélé, Enora Giffard-Broudic, Noémie Lettelier, Mattia Morbello, Ketsia Guichard Sustowski , Marie-Françoise Roy, Nicoletta Tchou
Une journée organisée dans le cadre du programme métropolitain
D'hier à demain, l'égalité pour un monde en commun
Chaque conférence décrira comment, dans des domaines spécifiques, une discipline scientifique donnée, en ne voyant pas les femmes, en ne les prenant pas en compte, voire en les discriminant, renforce un monde dominé par les hommes, ou au contraire, contribue à l'égalité par des points de vue novateurs et des avancées scientifiques.
8h45 : accueil dans le hall du Diapason et en ligne
9h15 : mot de bienvenue présentation de la journée
9h30 : le public a la parole
Session interactive permettant aux personnes présentes ou en ligne, de faire connaissance et d'exprimer leurs attentes
Par Rita Bencivenga, chercheuse dans l’équipe Ulysseus European University Università degli studi di Genova, Italie.
11h00 : pause
11h30 : Est-ce que notre discours contribue à l'invisibilisation des femmes ? Sur le langage inclusif et ses implications.
Par Jana Rameh, doctorante au Laboratoire de linguistique formelle, Université Paris Cité.
12h15 : pause déjeuner
14h00 : La chirurgie robotique et la recherche en neuro-anatomie pelvienne au service des femmes souffrant d'endométriose.
Par Krystel Nyangoh-Timoh, obstétricienne et maîtresse de conférence à l’Université de Rennes.
14h45 pause
15h15 : La ville des femmes
Par Lysa Allegrini, diplômée d'Etat en Architecture - En Act Architecture
Par le conseil scientifique et discussion avec le public
Enrichir l'éducation et la recherche en informatique avec des perspectives de genre+ dans le cadre d'Horizon Europe. Rita Bencivenga, chercheuse dans l’équipe Ulysseus European University Università degli studi di Genova, Italie Pouvons-nous nous contenter de discuter du genre dans la recherche et l'enseignement en 2024 ? Évidemment non, car la perspective de genre s'est rapidement élargie. Depuis le lancement d'Horizon Europe, le principal programme de financement de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation, l'UE parle aussi de genre+ et d'intersectionnalité, appelant à l'adoption de ces approches dans la recherche et l'enseignement. Le genre+ fait référence à une approche plus inclusive qui reconnaît et considère la diversité des genres au-delà de la perspective binaire traditionnelle, incluant les identités de genre au-delà des hommes et des femmes. L'intersectionnalité, quant à elle, se réfère à l'interconnexion des catégorisations sociales telles que l'ethnicité, la classe et le genre, reconnaissant que ces aspects n’existent pas séparément mais sont interconnectés. Cette perspective aide à comprendre et à combattre les multiples formes de discrimination et de désavantage. Mais que signifie cela pour ceux et celles qui, comme la majorité des personnes dans le monde académique, étudient, enseignent ou recherchent sans avoir reçu de formation formelle sur ces aspects ? Sommes-nous en danger d'adopter une approche du type "ajouter le genre+ et remuer", ou pouvons-nous adopter des stratégies qui nous aident à changer la façon dont nous conceptualisons, faisons progresser et enseignons de manière plus inclusive ? Est-ce que notre discours contribue à l'invisibilisation des femmes ? Sur le langage inclusif et ses implications. Jana Rameh, doctorante au Laboratoire de linguistique formelle, Université Paris Cité Le langage et l’écriture inclusive est un sujet qui ne cesse de faire polémique, au vu des implications sociales qu’il possède. En effet, le masculin générique contribue à l’invisibilisation des femmes, en agissant d’abord sur les représentations mentales individuelles, poussant les individus à voir le monde au travers d’un prisme masculin. Il joue également un rôle au niveau collectif. Avec des réflexions développées à un niveau mondial, la communication inclusive s’avère un levier vers une prise de conscience puissante. Elle agit également comme un instrument d’identification et, surtout, elle approfondit l’ancrage des politiques d’égalité. Entre d’une part des inégalités qui se maintiennent à un haut niveau en France, et d’autre part des textes de lois et des initiatives pour les combattre, la langue s’avère un lieu essentiel pour changer les mentalités et faire progresser l’égalité femmes-hommes. Notre discussion portera sur la communication inclusive, ses implications sociales, et les arguments du débat autour de ce sujet. Elle introduira un travail de recherche scientifique sur les effets organisationnels de l’écriture inclusive en posant sa problématique, ses hypothèses et ses axes de recherche.
La ville des femmes Lysa ALLEGRINI, diplômée d'Etat en Architecture - En Act Architecture La ville est un lieu de rencontres et de mouvements, dont les femmes ont longtemps été exclues. Les villes actuelles ne sont pas encore parvenues à répondre pleinement aux besoins des femmes. Nous pouvons affirmer que le simple fait d’être une femme influe sur les usages des espaces publics. Les femmes demeurent encore largement usagères de villes, de transports, d’équipements faits par et pour les hommes. La prise en compte du genre dans l'aménagement de l’espace public est donc un enjeu important, afin de rendre l'espace public plus inclusif et sûr pour les femmes. Comment construire des espaces publics plus accueillants pour toutes et tous ? Quels sont les indicateurs pertinents à construire pour un environnement urbain plus égalitaire et plus rassurant ? En associant l’urbanisme, l’aménagement urbain et l’architecture, cette conférence portera sur la place des femmes dans la ville, entre constats et solutions.
Retrouvez le programme et les contenus de l'édition 2023 en suivant ce lien.
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