Les rivières, lacs et zones humides tropicaux reçoivent de grandes quantités de carbone et d'azote terrestres, qu'ils transforment et rejettent sous forme de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, notre compréhension des eaux intérieures tropicales a été dominée par des données provenant de quelques systèmes (en particulier l'Amazone), ce qui a conduit à une vision trop simplifiée des tropiques en tant que région homogène. Dans cet exposé, je donnerai un aperçu des travaux menés sous les tropiques et en Australie au cours de la dernière décennie. Je commencerai par souligner le rôle de la connectivité hydrologique dans l'établissement de liens entre les environnements terrestres et aquatiques, et j'évoquerai les défis posés par l'identification des sources de carbone dans les bassins versants. Je présenterai ensuite les résultats d'une nouvelle base de données d'observations des GES dans les eaux intérieures tropicales, en soulignant l'extrême hétérogénéité spatiale des flux, le rôle des petits cours d'eau et des zones humides en tant que points chauds d'émission, et l'importance des impulsions saisonnières dans l'augmentation des émissions. Enfin, je discuterai des incertitudes qui subsistent, y compris la contribution de l'ébullition du méthane, l'un des éléments les moins contraints des bilans de GES dans les eaux intérieures.
Source : Open Agenda
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