La violence féminine, au 18e siècle, s’inscrit dans le contexte d’une société elle-même violente. Il semble alors légitime de régler un conflit par des injures et des coups. C’est donc essentiellement une violence du quotidien, trouvant ses causes dans la vie de tous les jours. La violence a ses codes, déborde dans l’espace public, et sévit aussi dans la sphère privée. Parmi les sources judiciaires, les archives de la Police permettent de comprendre comment et pourquoi la violence s’exerce dans les milieux populaires. Les "petites gens" exposent alors leurs doléances au commissaire de police qui dresse un procès-verbal, interroge accusés et témoins, et prend une décision. Ces documents, auxquels vous pourrez accéder, ne laissent pas indifférents : ils racontent les histoires parfois amusantes, parfois émouvantes, parfois tragiques, de ces femmes oubliées de l’Histoire. Marie Christine Delamotte, enseignante à la retraite, est docteure en histoire et l'autrice d’une thèse en histoire moderne, intitulée "La violence des femmes – Bretagne – 18e siècle », soutenue en décembre 2022 à l’Université de Rennes 2.
Source : Open Agenda
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