Créer de nouvelles formes sensibles qui rendent compte de l'irréparable : telle est sans doute la responsabilité qu'impose aux artistes le temps qui est le nôtre, celui de l'« après Auschwitz ». Est-ce à dire que la justesse artistique et l'expérience qu'elle nous ouvre ne sauraient plus désormais être pensées dans l'horizon d'une force réconciliatrice, ou au moins consolatrice ? Pour affronter cette question, il faut revenir sur la question de la pitié, du souffrir ensemble et de la compassion, qui a constitué à la fois un registre central de l'expérience esthétique depuis les Lumières et une réponse cruciale à l'expérience de l'injustice. Avec Danièle Cohn (philosophe, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Jacques-Oliver Bégot (philosophe, Université de Rennes).
Source : Open Agenda
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