A 18h00
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Archi-lectures Un nouveau rendez-vous autour d’un livre consacré à l’architecture : traité, essai, nouvelle… Prétexte à redécouvrir de grands classiques, ou essayistes moins connus, le cercle de lecture animé par Marie Gaimard est un moment de convivialité et de partage sur les grands mouvements de pensée liés à l’histoire de l’architecture.
Premier rendez-vous autour de « Le M’Zab, une leçon d’architecture » d’André Ravereau : Préface de Hassan Fathy. — Paris, Sind-bad, 1981 (réédité depuis, notamment en 2020 chez parenthèses)
Sur l’auteur :
De 1945 à 1950, André Ravéreau fut l’élève d’Auguste Perret. En 1949, il fait un voyage au M’Zab, en Algérie : c’est pour lui une initiation et le début d’une longue histoire d’amour. En 1959, il fonde à Ghardaïa ce qui sera l’Atelier du désert. Il est ensuite architecte en chef des Monuments historiques d’Algérie. Comptant parmi les grands architectes du XXe s., il a toujours cru à la possibilité d’une architecture de l’épure, de la nécessité, en accord avec son milieu. Il est mort en 2017, à 98 ans.
Sur le livre :
Territoire constitué de vingt-cinq kilomètres zigzaguant dans un chapelet d’oasis, le M’Zab réunit cinq villes, dont la superbe Ghardaïa. Fondées comme refuges fortifiés par les Ibadites, une minorité persécutée de l’islam entre 1012 et 1350, ces cités présentent une unité et une adaptation aux contraintes du milieu telles, qu’elles furent des sites fétiches pour les architectes, du Mouvement moderne en particulier. Le M’Zab, Une leçon d’architecture, réunit des textes majeurs de l’architecte et de magnifiques photographies couleur et noir et blanc de sa compagne, Manuelle Roche, paraît en 198. Chapitre après chapitre, il décrit les éléments constructifs (plâtre, escalier, enduit…) et les grands principes (géométrie, formalisme, etc.) de ces architectures, à la manière d’un dictionnaire critique. S’y déploient à la fois une monographie précise de ces lieux millénaires, une leçon d’architecture écologique (qui, avant l’heure, valorise l’adaptation au milieu, l’emploi des matériaux locaux, etc.) et, in fine, une critique de l’architecture occidentale. Cet ouvrage se conçoit comme la « leçon » d’un des plus grands architectes du XXe siècle à ses contemporains ; un homme d’exception qui avait pressenti les désordres de la terre et des villes qui sont notre réalité d’aujourd’hui. Une leçon d’architecture « située » et « démocratique », appelant à effacer l’artifice pour se consacrer à la construction et à sa « pureté ». Avec Marie Gaimard, Docteur en histoire de l’architecture et enseignante à l’Ecole Nationale Supérieur d’Architecture de Normandie.
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