Edifiée en 1866 par Bénoni Vagniez-Fiquet, ascendant direct de l'actuel propriétaire, la Roseraie est une ancienne gendarmerie transformée en maison de maitre vers 1890 - probablement par l'architecte Emile Riquier.
L'aménagement d'un exceptionnel ensemble de rocailles de style Belle Epoque est réalisé dans le parc en 1903 par Jeanne Vagniez, artiste-peintre. A l'époque, le parc mesure 5 hectares (2,5 ha aujourd'hui). Jeanne et sa soeur Marie-Louise Bouctot-Vagniez y élèvent aussi des chiens d'agrément de type Phalène (épagneul papillon). En 1930, Marie-Louise Bouctot-Vagniez hérite la Roseraie après le décés de sa soeur et s'y installe en 1936.
En juin 1940, l'armée française résiste courageusement à l'avancée allemande avec l'appui de 5 canons pilotés de la tour d'observatoire (aujourd'hui détruite). Marie-Louise, infirmière volontaire est gravement blessée à la tête pendant la débacle, elle terminera sa vie à la Roseraie en 1944, devenue aveugle en raison de ses blessures. Son mari André Bouctot ne s'en remettra jamais et y vivra en ermite de 1944 à 1972, sans plus rien entretenir. A sa mort, la maison est sinistre, ouverte à tous les vents, et le parc est une jungle impénétrable.
En 1975, Pierre Lecomte et son épouse Béatrice Vagniez rachètent la Roseraie à la succession Bouctot-Vagniez et restaurent patiemment toute la beauté de cette propriété. Leur fils cadet François en est l'actuel propriétaire.
La Roseraie et son parc viennent d'obtenir l'inscription Monument Historique (IMH) par arrêté préfectoral du 5 mars 2020.
Source : Open Agenda
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