En 1586, Adriano Valerini publie un ouvrage où il rappelle la singularité géographique de la ville, le caractère majestueux de certains édifices, mais également l’importance de Vérone dans le domaine des arts libéraux, notamment la musique. Valerini y cite de grands musiciens véronais, dont certains ont gravité autour de deux institutions véronaises importantes : la cathédrale et son école, la scuola degli accoliti, ainsi que l’Académie Philharmonique, laquelle a contribué à une effervescence artistique importante au XVIe siècle. Or ces deux centres musicaux ont également bénéficié de l’enseignement d’un élève de Baccusi, un certain Paolo Fonghetti. Ce dernier publie en 1595 des lamentations pour la semaine sainte ainsi qu’une messe à trois voix dont le style révèle des trésors d’inventivité contrapuntique. La Quintina poursuit son cheminement dans les recoins inédits de l’histoire de la musique en dévoilant au grand jour le portrait d’un musicien oublié de la fin de la Renaissance.
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