1968 : revisiter la période et penser l’événement, à la lumière des sciences humaines et sociales
Inscriptions :
[email protected]
Programme et présentation:
http://www.gabrielperi.fr/journ%C3%A9e-d%C3%A9tudes-autour-de-1968.html
Qui a dit que 1968 c’était fini ? Au vu des nombreuses manifestations culturelles engagées, 1968 n’est pas oublié. Mais de quoi s’agit-il ? La plupart des initiatives prévues pour ce cinquantenaire sont fortement centrées sur les images et les représentations, sur la présentation d’une documentation, forte d’un parfum nostalgique qui évoque autant les aspirations que les illusions d’une génération et d’une époque. Ce retour aux différentes archives a quelque chose de sain en ce qu’il aide le nécessaire regard scientifique critique capable d’embrasser la globalité de l’événement, de l’inscrire dans la durée mais aussi d’en discerner les strates, les contradictions.
Les diverses tables rondes peuvent être l’occasion de retrouver cette question transversale du sens de l’événement entendu d’une manière large – une séquence plus longue – celle de l’année 68.
La première table-ronde autour des mobilisations sociales collectives, à la lumière des recherches d’histoires, de sociologie, d’anthropologie croise évidement la question des groupes et classes sociales, mais la pertinence de l’analyse et la compréhension des formes de l’action collective. A l’aune de l’interprétation de 1968 comme le moment inexorable de la montée de l’individualisme, souvent avancée lors des anniversaires précédent, qu’en est –il?
La table-ronde sur le politique et 1968, interroge également le sens de l’événement d’autant que les héritages ne sont pas revendiqués clairement. Signe sans doute que les filiations politiques sont en partie brouillées et que l’événement, mis à distance, apparaît politiquement complexe sinon contradictoire. Pour autant faut-il radicalement distinguer sinon opposer les organisations et les institutions dépassées et la spontanéité populaire qui serait décidément seule créatrice ou impuissante, selon les points de vue ? N’est-ce pas l’impossible articulation qui fait également le sens politique de l’événement?
La table ronde sur les images et les interprétations permet d’interroger la place des images au cœur de l’événement mais aussi celles construites postérieurement sous forme de représentations et d’interprétations proposées notamment dans les recherches des diverses sciences sociales mais aussi analyses politiques qui s’emploient à caractériser l’événement. La revisite des travaux produits notamment à l’occasion des commémorations permet de mesurer comment se construisent les représentations savantes de l’événement.
La table ronde sur la dimension internationale permet d’aborder la question de la globalité de l’événement non pas à travers une vision unifiée mais en terme de circulation, de connexion et d’interaction. Comment interpréter ces résonances dans des sociétés et des systèmes politiques différents ? Est-ce l’indication d’une étape dans un processus de globalisation en cours ?
0 Commentaire Soyez le premier à réagir