Soirée-débat : Pour l'Asile, une autre politique est possible! - Université Paris Viii Vincennes - Saint-Denis

L'occupation de l'université Paris 8 par des éxilé-e-s dure depuis un mois. Pour les enseignant-e-s et les étudiant-e-s qui les soutiennent, le début des débats parlementaires sur le projet de loi Asile et Immigration sera le moment de prendre la parole.

Nous ne pouvons plus ignorer que la politique d’immigration menée en France et en Europe nous concerne directement. Elle concerne non seulement les étrangères et les étrangers parmi nous, de plus en plus victimes du racisme et du harcèlement de l’État, mais plus généralement toute la société qui vit au rythme des rétentions, des expulsions, et de la pénalisation des gestes de solidarité. Le pire ne serait-il pas de finir par s’y habituer, voire de trouver normal ce qui se passe au prétendu « pays des droits de l’homme » ?

La continuité des politiques d’immigration, quel que soit le gouvernement, et leur durcissement progressif, finit par imposer l’idée que l’alternance n’ouvre pas d’alternative. Le prétendu réalisme, tant politique qu’économique, ne laisserait pas le choix. Autrement dit, l’immigration n’apparaît plus comme un fait indéniable ou un enjeu politique ; ce n'est plus qu'un « problème » à régler. Pourtant, elle renvoie bel et bien à une politique, celle que mène l'État à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Cette politique n’a rien d’inéluctable, elle procède d’un choix : les parlementaires en sont donc responsables et ils/elles en seront tenu.e.s comptables.

Au lieu de nous résigner, nous voulons saisir la double occasion de ce projet de loi et de cette occupation, au plus près de nous dans le temps et dans l’espace, pour rappeler qu’il s’agit bien de politique – d’enjeux, d’alternatives et de choix.
Bref, nous voulons dire qu'une autre politique d’immigration est possible.

>> Pour en parler, des chercheuses et des chercheurs, des militantes et des militants, mais aussi des personnes directement concernées, et d’autres encore, interviendront lors d’une
SOIREE-DEBAT
LUNDI 05/02/18
De 18:00h à 22:00h
DANS L'AMPHITHEÂTRE D001
A PARIS 8 SAINT-DENIS

Ces réflexions communes nous concernent toutes et tous, et elles sont donc ouvertes à toutes et tous.
Réfléchir pour agir dans notre société, en particulier là où c’est le moins facile, c'est ce qui pourrait définir le rôle de l’université.
En tout cas, c’est le rôle que, face à une actualité qui nous bouscule, nous revendiquons.

Cet évènement est soutenu par :
* Des enseignant-e-s de l'université Paris 8
* Des militant-e-s soutenant l'occupation des exilé-e-s à Paris 8
* Le syndicat Solidaires Etudiant-e-s Paris 8
* RUSF Paris 8

Avec : Michel Agier, la Brigade Anti Déportations (BAD), le Collectif des exilé-e-s de P8,le Collectif des étudiant-e-s sans papiers de Paris 8, le Comité de soutien des occupant-e-s de Paris 8, le Comité des occupant-e-s de l'Université de Nantes, EricFassin, Nacira Guénif, Nicolas Jounin et les travailleur.euse.s sans papiers qui occupent actuellement des usines en région parisienne, Erika Koenig (avocate en grève), Karine Parrot (GISTI), Mohammad (militant Soudanais), et bien d’autres …