GALÉ
de Vincent Fontano
Cie Kèr Béton
Troisième et dernier volet d’une recherche sur la peur, «Galé», après «Syin zone» et «Tambour, la soumission», raconte le deuil farouche de deux êtres, père et fille. Leur rencontre inattendue au moment où elle emprunte le chemin vers l’inéluctable, la nuit avant la mort.
Une femme suit un homme et là, près d’une rivière, comme deux amants inconscients, se sentant à l’abri, se donnent l’un à l’autre. L’histoire aurait pu être belle si on ne les avait pas trouvés : le village en entier, silencieusement, a suivi ce couple et le découvre nu, le découvre enlacé.
L’adultère est évident, la faute est grave et la sanction impitoyable. La mort attend les deux amants. La femme est condamnée à la lapidation, enfermée dans sa maison vide, elle attend le jour qui signera la fin de sa vie. Cette attente ne se fait pas seule, elle est accompagnée dans la nuit par son père. Dans ce huis-clos écrasé par ce qui se passe à l’extérieur, hanté par l’attente d’une aube qui ne poindra pas, Vincent Fontano exerce au mieux la puissance de son verbe. Les mots de Fontano ne sont pas des galets doucement polis par le temps et l’eau, ils heurtent, tranchent, percutent. Et à force de larder l’obscurité, laissent filtrer la lumière.
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« Bondiè la di, bondiè la di, bondié lo do lé larz. Bondié i koz dan zot zorey, soloman zot bous i kri ryink la mor, bondié la di sa, bondié la di sa, si bondié la di sa di bondié lé parèy ke zot, di bondié i koné pa ryin. »
Vincent Fontano, « Galé »
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