Sous la Direction de Nathalie de Langlais.
Composé à l’origine pour le piano lors d’une sombre journée de confinement, Rain Drop devient Pizz Rain Drop.
Arrangée pour orchestre à cordes uniquement en pizzicati, cette pièce en ré mineur n’est pas sans rappeler le 2ᵉ mouvement de la Simple Symphony de Benjamin Britten et évoque incontestablement le bruit délicat des gouttes de pluies.
Après des études de violon avec Frédéric Laroque et la participation à de nombreux ensembles (trio Marwida, quatuor Arlequin, Orchestre des jeunes d’Europe, orchestre Opus 13), Éric Marchadier a complété ses études musicales en suivant une formation à l’écriture.
Il a intégré Ars Juvenis en 2012 où il est premier violon.
Composée en 1859 et dédiée à Clara Schumann, la Sérénade n°2 en la majeur de Johannes Brahms est l’œuvre d’un jeune homme de 20 ans émerveillé par Beethoven qui ne se sent pas digne de suivre les traces du géant. On distingue les caractéristiques de la sérénade, musique destinée à une écoute facile : élégance, chaleur, mélodies gracieuses et rythmes croisés.
Toutefois, le 3ᵉ mouvement jette une ombre sur ce tableau : en la mineur, le motif de deux mesures est constamment présent et fait l’objet de transformations thématiques propres à Brahms.
Le dernier mouvement n’en est que plus contrastant : dansant et jubilatoire, dont les éclats orchestraux sont augmentés par le piccolo.
L’absence de violons confère à la sérénade une couleur sonore douce et chaleureuse.
Composée en 1903 pour la pièce de théâtre Kuolema de son beau-frère Arvid Järnefelt, la Valse triste de Jean Sibelius est rapidement devenue l’une de ses œuvres les plus populaires.
Cette valse mélancolique, à la fois rêveuse et poignante, illustre l’épisode dans lequel une veuve danse au bras de la Mort croyant y reconnaître son défunt mari. Un thème mélodique est d’abord exposé aux cordes dans une atmosphère douce et nostalgique, puis s’intensifie en une danse presque désespérée avec un contre-motif aux bois.
Avec ses variations dynamiques et son aura mystérieuse, la Valse triste illustre à merveille la capacité de Sibelius à créer des émotions profondes et contrastées, tout en restant d’une apparente simplicité.
Souvent utilisée en musique de film, cette Valse triste est l’œuvre la plus connue de Sibelius qui la considérait pourtant comme insignifiante.
La suite de Fauré ainsi que celle de Debussy sont inspirées du peintre Watteau et du recueil de poèmes Les Fêtes galantes de Verlaine : mise en lumière de scènes de badinage amoureux dans un univers proche de la commedia dell’arte, scènes légères sur la galanterie, l’amour et les sentiments.
Mais les deux compositeurs et le poète font ressortir l’échec du sentiment amoureux et la solitude derrière le masque joyeux : l’écriture musicale brève évoque la légèreté mais fait entendre de nombreuses dissonances et les rythmes sont souvent brisés.
Suite Masques et Bergamasque de Fauré
Le titre de sa suite est extrait du poème Clair de lune de Verlaine dont le 2ᵉ vers est “Que vont charmants masques et bergamasques”.
En 1918, Fauré écrit un divertissement en un acte. Sur les huit morceaux dont trois avec voix (Arlequin, Gilles et Colombine), le compositeur n’en retiendra que quatre en 1919 pour sa suite.
Petite Suite de Debussy
Cette Petite Suite pour piano à quatre mains publiée en 1889 sera orchestrée par Henri Büsser en 1907.
Ici encore, deux mouvements reprennent les titres de poèmes de Verlaine, En bateau et Cortège.
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