Sonia Chiambretto – Anne Théron.
Supervision fait entendre la voix d’une population invisible, oeuvrant dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration. Femmes de chambre, serveurs, réceptionnistes ou cuisiniers, tous sont au service du client, dans un univers hiérarchisé et codifié parfois violent. Employés, le plus souvent sans visage, ils prennent ici corps et langue, le temps d’une déambulation dans un hôtel cinq étoiles qui nous conduit de l’autre côté du miroir.
L’auteure Sonia Chiambretto s’est appuyée sur des entretiens anonymes, réalisés par une sociologue, Sylvie Montchatre, pour écrire ce texte aux espaces ouverts. Une langue brute dont s’empare Anne Théron pour dégager le souffle poétique des corps dans une chorégraphie et une musicalité de rythmes. Elle en révèle la mécanique sans état d’âme jusqu’à l’absurde. Une vision sur la cruauté où la drôlerie flirte avec le tragique pour rendre hommage à tous ces silencieux et dominés au service du bien-être des autres.
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