De 10h00 à 18h30
Gratuit. Réservation obligatoire. Capacité maximale : 25 personnes.
Dès les origines, l’art s’intéresse au corps, tantôt idéalisé et glorieux, tantôt déformé ou désacralisé. Sa représentation varie selon les époques et les courants, reflétant les visions de la société.
👶 Corps de l’enfance
À la Renaissance, l’enfant Jésus passe d’un petit adulte à un véritable enfant proche de sa mère, tout en portant les signes de sa destinée. Les enfants « profanes » apparaissent dans l’art décoratif ou allégorique, avant que le XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles ne valorisent une représentation plus tendre de l’enfance, en lien avec les nouveaux idéaux éducatifs.
✨ Corps idéalisé
De l’Antiquité à l’époque moderne, le corps est soumis à des canons de proportions. Polyclète, sculpteur grec du Vᵉ siècle av. J.-C., fixe la règle du corps idéal et introduit le contrapposto. Les dieux, puis les figures mythologiques et religieuses, incarnent cet idéal.
Au XIXᵉ siècle, certains artistes peignent des corps profanes, comme les baigneuses, tout en conservant une esthétique idéalisée.
⚡ Corps en tension
Le corps sert aussi à exprimer la souffrance, la mort ou l’effort. Dans les crucifixions, le Christ peut apparaître martyrisé, glorieux ou brisé, selon le message recherché. Ces représentations visent à susciter compassion, respect ou crainte.
🌀 Corps désacralisé
D’autres artistes s’éloignent des canons pour montrer un corps matériel et sensuel. Le clair-obscur inspiré du Caravage souligne le drame, tandis que Cézanne géométrise les corps et que Picasso radicalise cette approche avec le cubisme.
Au XXᵉ siècle, Francis Bacon rompt définitivement avec l’idéal classique : ses figures déformées traduisent ses obsessions et les traumatismes de son temps.
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