Alice Domon, - Cathy était son prénom de religieuse - a été victime comme tant d’autres, de la dictature du Général argentin Jorge Videla. Elle avait quitté sa congrégation des sœurs des Missions étrangères un an avant sa mort. Un choix qui ne cessa de « la creuser » afin de garantir, écrit -elle, « sa liberté de choisir, d’aller toujours plus loin dans cet enfoncement sans retour auprès de ceux, plus pauvres, plus délaissés, plus méprisés que ceux auxquels elle consacrait déjà sa vie gratuitement ». Elle s’activait en effet à porter secours aux argentins qui en avaient le plus besoin, tels les enfants déficients mentaux profonds, les habitants des bidonvilles, les petits paysans exploités par les patrons. Pour s’être solidarisée avec les Mères de la place de Mai, qui militaient pour retrouver les gens séquestrés ou disparus, elle fut arrêtée, torturée avant d’être assassinée en décembre 1977.
Les lettres qu’elle écrit à sa famille établie dans le Doubs, entre janvier 1967 date de son arrivée en Argentine jusqu’en novembre 1977, peu avant sa disparition, font état de la personnalité et de l’itinéraire d’une femme témoin éprise de justice et d’humanité.
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