Après avoir exploré les routes de la diaspora africaine, s’être réapproprié l’héritage africain exploité avec talent par les Talking Heads, la chanteuse franco-béninoise s’est arrêtée sur une icône de la musique des Amériques, Celia Cruz et sa voix percussive, profondément fédératrice.
En compagnie du percussionniste cubain Pedrito Martinez, elle ne se contente pas de reprendre sagement les thèmes-phare de la reine de la salsa disparue en 2003. Elle conserve pleinement son identité musicale, entre puissance et élégance, repousse les frontières du latin jazz, creuse les racines africaines de la salsa, ce genre inventé à New-York par les immigrés caribéens.
Comme elle l’avait déjà fait pour deux autres de ses idoles, Miriam Makeba et Nina Simone, elle rend ainsi sa célébration sincère, originale. Jetant, en compagnie d’invités de haut-vol, un pont entre les Afriques, les Amériques, la féminité et la modernité.
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