À rebours des évidences, I-Fang Lin développe un art du combat court-circuitant sa charge guerrière et agressive pour en souligner les vertus accordeuses, voire amoureuses.
Ainsi CO.M.BAT « tente-t-il de concrétiser différentes expériences de l'amour ». Ce qui s'explique, dit-elle, car dans la philosophie extrême-orientale nourrissant les arts martiaux, le combat est pratiqué comme un art de la rencontre, physique et en mouvement, de l'autre. Puisant à la source intime du geste de chacun de ses trois interprètes autant que dans la pratique codifiée d'un manuel d'apprentissage, CO.M.BAT esquive la charge agressive de la signification habituelle du mot pour développer les sens que démultiplie sa segmentation, tel un calligramme chinois ou japonais : du cri primitif à la maîtrise des affects, de l'éveil perceptif à la vigilance, des divergences individuelles à l'invention d'un commun.
Une coréalisation de La Place de la Danse, du NEUFNEUF Festival et du Théâtre Garonne.
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