Inauguration le 27 février à 18h30.
Antoine Gamard est né en 1977. Il est diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Dans l’atelier du peintre Claude Viallat il commence son travail sur le sens donné aux logotypes. Sa recherche autour de la « traduction visuelle » de l’image de marque se poursuit en sérigraphie avec le groupe réuni par Michel Salsmann de 1999 à 2003.
Plusieurs périodes se succèdent dans son oeuvre . Le tournant le plus radical est marqué par la décision d’intégrer dans ses toiles des représentants du règne animal qui s’inscrivent, tel un collage surréaliste, dans un décor urbain tissé de graffitis.
C’est un monde onirique qu’il dépeint où l’émerveillement face à la Création s’oppose à notre contemporanéité.
Au-delà des lettres et des couleurs, l’artiste donne une interprétation des préoccupations environnementales croissantes face au monstre urbain que nous avons engendré. Le rôle de l’image est central dans la compréhension de son oeuvre.
Immense et disparate : il s’échelonne d’un pôle matériel à un pôle mental, il peut soutenir des revendications d’objectivité aussi bien que de subjectivité et il mobilise, souvent au sein de la même entité, des capacités qui découlent de l’exercice spontané de la perception et d’autres qui passent par une médiation interprétative. Ses graffitis racontent l’histoire belle, triste et dramatique des métropoles. Ils sont sauvages tout autant que les mythes qu’ils côtoient. Pour Gamard, ils sont l’antidote indispensable à nos excès de civilisation.
Dans sa représentation du chemin de Croix, l’artiste utilise une succession de mots pour planter le décor. Ses graffitis sont le décor : une vision du réel qui entoure les personnages. Où sommes-nous réellement ? Un monde fragile-précaire se dévoile où les graffitis s’opposent à la Nature.
Une opposition de façade puisque ces deux éléments ont en commun le caractère éphémère de leurs essences.
14 stations où l’artiste exprime un art total par une sorte d’échappement et par un génie de l’équivoque, qui pourrait servir à définir l’homme.
Fort heureusement, Gamard ne nous dit jamais la vérité. Il utilise un processus où l’inconnu de l’oeuvre est en même temps l’utopie de son dire…
Son art est à vivre au présent.
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