Rendons à César ce qui lui appartient. C’est le regretté Guy Courtade qui, au milieu des années 80, lance une première initiation au jazz au sein du Conservatoire tandis que s’ouvre la première classe de batterie. Marcel Bellus lui succède et crée des ateliers big band à la fin de cette même décennie. Aujourd’hui dirigé par José Fillatreau, le big band du Conservatoire est désormais un ensemble bien installé. Il continue d’envoyer du bois. Et des cuivres aussi. Pas moins de vingt élèves du 3è cycle constituent ce mammouth issu du ternaire et dans lequel les identités de chaque musicien se révèlent. Si les pupitres de cuivres proviennent en majorité de cursus classique, les solos et le moteur rythmique sont assurés par les élèves du département jazz et musiques improvisées. Un réglage s’impose en début de saison pour réveiller et accorder ce puissant mammifère. Deux mois au bas mot pour faire ronronner la bête et lui apprendre la souplesse et la vigueur des accents rythmiques. Motivés par la puissance de ce véritable laboratoire sonore, les étudiants y acquièrent expressivité et plaisir du jeu en groupe. Large dans son programme, le big band relit les classiques de Count Basie à Duke Ellington, taquine le funk de James Brown, ondule sur les rythmes afro-cubains, se faufile dans les partitions improbables d’Hermeto Pascual et se dévergonde avec le free : répertoire éclectique qu’il donne deux à trois fois l’an, lors de concerts au sein de l’école mais également dans le cadre de festivals ou d’échanges avec d’autres big bands.
Source : Open Agenda
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