“La photographie est pour moi un filtre nécessaire pour supporter la race humaine. À travers lui tout devient plus supportable, le réel s’assagit, je peux inventer et faire un peu de tout : des bagarres de rue, des champions du monde, je peux tordre le nez des gens, parfois leur tirer dessus, montrer des portières de voitures enfoncées. Les morts ressuscitent, les flingues sont factices et dégoulinent de Ketchup, pas de victimes dans ces incidents de la route, nous sommes tous champions de n’importe quoi et pour les tête-à-tête que sont les portraits, quand je dis dans les yeux, ça ne veut pas dire que l’on doive ouvrir les deux.
Ce que je montre oscille quand même souvent entre la violence et la folie mais je reste cependant à bonne distance en me fabriquant un monde de fiction qui caresse l’absurde.
Les petits tirages dans cette présentation sont les écussons cousus sur la couche qu’on se trimbale. Jerry Lewis qui me fait hurler de rire avec ses pitreries et l’insanité, l’abjection de ces gens qui font se cotoyer sur une même page l’assassinat d’un homme et des pubs de n’importe quoi. L’air de rien. Ben quoi ? Il faut bien gagner sa vie ! ” Fred Kihn
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