C’est, à n’en pas douter, à un nouveau type d’artiste que l’on affaire lorsque l’on rencontre pour la première fois un tout jeune artiste comme Fredz. On insistera bien sur le terme de rencontre, et pas seulement d’écoute, car Fredz est un phénomène à part, un artiste générationnel, certes, musicien polymorphe qu’il est urgent de placer dans la catégorie inclassable et, peut-être même, insaisissable. Voilà une bonne nouvelle à l’heure où les maisons de disques s’empressent davantage de caler leurs jeunes poulains dans des formats plutôt que de leur laisser pousser des ailes ou les laisser sortir des sentiers battus d’une pop déclinée à toute les sauces.
Ce qui fait la singularité de Fredz, en dehors même des qualités musicales sur lesquelles nous allons revenir, c’est sans doute son côté touche-à-tout, artisan forcené du son, zèbre québécois pas disposé du tout à se laisser enfermer dans une case, même dorée, de jeune surdoué. Car c’est un petit prince du paradoxe que ce garçon. Son rap semble plus sortir d’une galaxie étoilée que d’une cité ; son flow a un côté suave et ne sonne jamais brutal ; enfin, tout en étant un authentique miroir de sa génération, jamais il n’enfonce dans ses textes de clichés la concernant ni ne la caricature, comme tant d’autres le font.
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