Séminaire de sciences sociales critiques (2017-2018)
Organisation : Éditions Agone, Sciences Po Toulouse, le Cresco, les Amis du Monde diplomatique Toulouse et l'Université Populaire de Toulouse, associés à la libraire Ombres blanches (Toulouse)
Quatrième séance du séminaire « Vocations de la finance » :
« Les financiers du concert des puissants », par François Denord
Mercredi 07 février 2018, 18h30–20h30
Salle du Sénéchal (17, rue de Rémusat, Toulouse)
Organisation : Éditions Agone, Sciences Po Toulouse, le Cresco, les Amis du Monde diplomatique Toulouse et l’Université Populaire de Toulouse
Sociologue au CNRS, François Denord est membre du Centre européen de sociologie et de science politique (CSE-EHESS). Ses travaux portent principalement sur l’articulation entre doctrines et politiques économiques. Dernier ouvrage paru, Le Concert des puissants (avec Paul Lagneau-Ymonet, Raisons d’Agir (2016).
Quand durant la campagne présidentielle de 2012, François Hollande s’en était pris à la finance, la presse économique avait dénoncé un discours « outrancièrement simplificateur, sinon caricatural ». Durant sa présidence, il se fit nettement moins belliqueux envers « la finance [qui] a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies », allant jusqu’à nommer, deux ans après son élection, un banquier d’affaires au ministère de l’Économie. C’est désormais cet ancien banquier, Emmanuel Macron, qui préside aux destinées du pays. Au-delà des discours et des effets d’annonce, l’ordre économique domine largement la hiérarchie des pouvoirs institués. Cela fait longtemps que la famille, l'Église ou encore l'Armée n’ont plus guère voix au chapitre. Désormais, hommes politiques et hauts fonctionnaires doivent aussi composer avec plus fort qu’eux quand ils ne décident pas purement et simplement de rallier ses rangs.
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