Il fait partie des grandes voix de notre époque. Seal, icône contemporaine de la soul aux allures pop, semble effectivement explorer des territoires inatteignables dès qu’il fait subtilement trembler ses cordes vocales. Est-ce ça, le secret de sa longévité ? Sans aucun doute.
Son visage porte les stigmates du lupus. Mais aujourd’hui, il a contracté un virus bien plus puissant : l’amour de la musique. Les mélodies viennent à lui presque naturellement, sa voix est un cadeau béni des dieux et sa discographie reflète la rareté comme un diamant brut. Car loin des clubs de Westminster, qu’il arpentait autrefois, Seal s’est servi de ses souffrances cachées et apparentes pour imaginer des sonorités intemporelles, suffisamment robustes pour porter à bout de bras une performance vocale qui n’a aucun équivalent.
Est-ce le bleu de l’horizon qui l’inspire ? Ou le sable chaud de Malibu, où il passe le plus clair de son temps à admirer l’océan ? Qu’importe. En tout cas, Seal sait toujours trouver les mots, les notes et la voix pour sculpter l’infiniment grand, ou tout du moins l’infiniment beau. Il donne une âme à la soul, de la splendeur à la pop et ose même entrer en studio avec les grands hommes – dont Sinatra, Ella Fitzgerald ou Ray Charles – pour revisiter les standards du jazz-swing.
Il est partout, Seal, toujours épaulé par son mentor, Trevor Horn. Sa signature est sa voix, mais de là, il ose s’affranchir des styles trop cloisonnés, comme pour naviguer sur les vagues divergentes de la musique. Il incarne une noirceur lumineuse, une puissance douce : bref, une sorte de paradoxe magnifique et intemporel qui le place parmi les plus grands de ce monde.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir