La Renaissance marque le grand retour du paysage dans la peinture. Ce dernier prendra, au fur et à mesure du siècle, un sens différent en fonction des grands centres artistiques européens, de la vision réaliste flamande à la poésie virgilienne perceptible à Venise.
C'est aussi la vision perspective et minérale d'un paysage urbain qui retiendra les artistes dès le début du XVè siècle à Florence.
Mais, au XIXe siècle, le paysage, en tant que genre indépendant, encore jugé mineur par le jury du Salon officiel, devient le véritable fer de lance de la nouvelle génération (Monet, Pissaro, Caillebotte, Morisot). Post-impressionnistes et Fauves, si bien représentés (Signac, Cross, Dufy, Friesz, Braque) permettront d'aller plus avant en s'appuyant sur une couleur arbitraire qui ne fait du paysage que le prétexte d'une expression plastique.
Bonnard, prenant appui sur la simplification de Gauguin, tentera quant à lui peu à peu de soumettre sa vision paysagère à une symphonie éclatante de jaunes, de bleus, de violets, toutes couleurs en accord avec son éblouissement pour une couleur du Midi fortement personnalisée.
La collection Bemberg permet de percevoir différentes visions de ce monde.
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