Dans le cadre du cycle de conférences "Que reste-t-il des Printemps arabes" à 'l'IMA-Tourcoing
Entrée libre sur réservation :
[email protected] / 03.28.35.04.00
Avec Maha Abdelhamid, cofondatrice de la première association pour la défense des noirs en Tunisie et doctorante en géographie au Laboratoire GECKO, Université de Paris Ouest Nanterre et Khadija Mohsen-Finan, enseignante à Sciences-Po et à l’université Paris III, elle est également chercheure associée à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes.
Le soulèvement qui s’est déclenché le 17 décembre 2010 et s’est poursuivi jusqu’au 14 janvier 2011 a libéré la parole de toutes les catégories sociales en Tunisie. Les langues se sont déliées et les discours sur les valeurs de la liberté et de la dignité se sont multipliés dans tout le pays. Le climat de liberté conquise a permis l’émergence de nombreuses et diverses questions et causes, jusque là interdites ou considérées comme tabous. Parmi ces questions, à la fois tabous et interdites, il y a eu celle du racisme et particulièrement de la situation et de la place des populations noires.
Ainsi, les Tunisen.ne.s noir.e.s invisibilsé.e.s et exclu.e.s de toutes le(s) scène(s) nationale(s) et de tous les espaces, politique, économique, médiatique et culturel ont été parmi les premiers à adopter les revendications de dignité, d’égalité, de liberté et de Citoyenneté. Il a fallu plus d’un siècle et demi après l’abolition officielle de l’esclavage (1846), pour voir un « groupe » d’activistes de la société civile s’emparer de la question des noirs et de leur marginalisation en Tunisie. Toutefois, cette question semble demeurer un grand tabou pour une large partie des tunisiens et est souvent niée au sein même de l’élite urbaine, politique et intellectuelle du pays.
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