Il signait ses lettres parfois simplement d’un « Votre Gustave », plus intimement d’un « ton G. » à sa maîtresse Louise Colet, d’un « ton vieux troubadour » dans ses missives à George Sand, ou encore « ta nounou » quand il s’adressait à Caroline, la nièce bien-aimée qu’il a élevée…
Homme de tous les excès, Flaubert est dans ses lettres, tout au long de son existence, et avec une force et un style qu’il fait du bien d’entendre de nos jours, le pourfendeur d’une bêtise qu’il voit tout autant chez les écrivains, la morale, l’art, la religion et la politique…
Mais sa soif d’absolu, sa quête éperdue d’un idéal esthétique, ne le protège pas de très émouvants accès de mélancolie, où l’homme du « gueuloir » se révèle être d’une sensibilité poignante.
C’est cet homme-là, protéiforme et d’une profonde humanité dans son apparente misanthropie, que Jean-Marc Chotteau vous invite à découvrir à travers un choix de lettres d’une surprenante modernité.
Il sera accompagné par la grande pianiste et compositrice Françoise Choveaux qui incarnera sa Caroline, son « Caro », son « loulou », son « pauvre chat », cette nièce qu’il chérissait comme son enfant et qu’il protégea toute sa vie jusqu’à se démunir lui-même quand le mari qu’on avait choisi pour la jeune fille fit brusquement faillite.
C’est Caroline qui, quelques années après la mort de l’auteur de "Madame Bovary", rassemblera pour la faire éditer la "Correspondance" de Flaubert, authentique chef d’œuvre de la littérature.
Adaptation, jeu et mise en scène de Jean-Marc Chotteau
Accompagné au piano de Françoise Choveaux
D’après les correspondances de Gustave Flaubert
La Virgule / Conservatoire de Tourcoing
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