Retenir la masse, amasser les chutes lentes. L'un, l'autre, supporter la peau, la chair, les os. Sous les doigts, la Capitale de la douleur. Sur la langue, le goût métallique. Dans les oreilles, les feux. Entre les paupières, la brûlure des résidus. Arracher l'artificiel. Cette création émerge de l'ancienne usine de viscose de Vaulx-en-Velin. Immense hangar vidé de tout ouvrier, machine. Haute verrière trouée par endroits épars, murs de parpaings, peintures écaillées, sol bétonné armé jonché de flaques et recouvert l'épaisses couches de poussières. L'usine se décompose adagio sous nos yeux patients. Abrités au sein de son ventre, nous brassons l'air renfermé pour la réveiller ou dire au revoir. Déjà, la faune invasive et la flore vorace.
Chorégraphie Hugo Daubresse et Tom Galy
Sortie de résidence offerte par Hugo Daubresse et Tom Galy.
En partenariat avec Silk me back et en résonnance avec la Biennale de la danse de Lyon.
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