Michel Maliarevsky a probablement des qualités, mais un vilain défaut : la curiosité. Ainsi il est photographe, journaliste, musicien, créateur d’art singulier et il réalise des collages depuis un demi-siècle. Après une trentaine d’expositions à Paris, en province et en Occitanie avec un certain succès et des commandes pour des magazines, il a récemment réalisé un inventaire affolant, il lui reste près de 500 originaux de tous formats. Le collage peut apparaître comme un art mineur. L’auteur explique : « Chaque être est un colleur qui s’ignore car il découpe des bribes de vie qu’il assemble en créant des souvenirs pas toujours fiables. Des petits bouts qui s’encastrent comme dans un puzzle. Il est question que tous, nous recevions des millions d’images quotidiennement et qu’en fait-on ? Au début, je découpais des livres d’art si possible soldés : enluminures, peinture persane, peinture gothique, peintres russes, norvégiens allemands, préraphaélites, impressionnistes, fauves. Il n’est pas question de plagiat puisqu’il s’agit juste de choisir et de mélanger harmonieusement ce qui forme une cohérence. Ce travail peut paraître iconoclaste, mais l’art du collage est avant tout une quête imaginaire qui fait la nique au monde virtuel envahissant et surtout à l’I.A. Et voyager en découpant du Giotto, du Douanier Rousseau ou du Gauguin avec des ciseaux en tirant la langue comme un gosse reste une bénédiction.
Source : Open Agenda
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