À l'occasion de la Fête de la Science 2024, Inria s’associe au Forum départemental des sciences pour sensibiliser les citoyens aux impacts du développement du numérique sur les ressources en eau. Conçue avec le concours de scientifiques Inria et accessible aux scolaires dès le niveau collège, cette exposition a été pensée comme une bande dessinée géante où l’on voit trois personnages, Elsa, Sigrid et Dany, évoluer et se questionner sur nos usages numériques.
Véritable révolution technologique, le numérique a incontestablement des retombées positives pour comprendre notre planète, prévenir les catastrophes naturelles ou modéliser et analyser les impacts du changement climatique. Cependant, le développement des technologies numériques et leurs usages ont aussi des conséquences négatives sur l’environnement : le numérique représente 2,5 % des émissions de gaz à effet de serre en France*, et 3 à 4 % au niveau mondial.
Aujourd’hui, cette empreinte carbone provient en grande majorité de la fabrication de millions d’ordinateurs, tablettes, smartphones, téléviseurs, et autres objets connectés.
Autre problème : l’impact sur les ressources en eau est également considérable en termes de consommation et de pollution. Là aussi, la fabrication des équipements est la principale responsable. Mais la production d’électricité, nécessaire pour créer et utiliser ces appareils, consomme elle aussi beaucoup d’eau !
Dès lors et dans un contexte de transition énergétique et écologique, quels usages des technologies numériques sont compatibles avec les limites planétaires, et comment les prioriser/hiérarchiser ?
Pour répondre à cette question, l'exposition « Numérique en eaux troubles » explore plusieurs thèmes importants :
L'utilisation et la pollution de l'eau induite par la fabrication des terminaux : de l'extraction des minerais et métaux rares à la production de composants électroniques, l'industrie de fabrication des ordinateurs et smartphones impacte considérablement les sites où elle est implantée, et entraine parfois des conflits d'usage avec d'autres secteurs d'activités comme l'agriculture.
Le gouffre écologique des datacenters : les datacenters utilisent de grandes quantités d'eau pour être refroidis, et cette utilisation peut induire des problèmes (aggravés par la hausse des températures) : consommation d’eau potable dans les centres urbains, rejet d’eau grise...
Les décharges du numérique : des décharges à ciel ouvert voient le jour dans les pays en voie de développement, en Asie et en Afrique, et induisent une pollution des sols et de l'eau. D'où l'importance de garder nos appareils le plus longtemps possible !
Les solutions à l'œuvre pour réduire l'empreinte écologique du numérique : développer des datacenters moins énergivores, augmenter la durée de vie de nos terminaux... L'exposition proposera des solutions pour un usage des technologies numériques conciliable avec les ressources de notre planète.
*D’après une étude de l’ADEME et de l’Arcep de 2023
Source : Open Agenda
0 Commentaire Soyez le premier à réagir