Mobilisation pour les étudiants exilés menacés d'expulsion - Université Lille 3 Sciences Humaines Lettres Et Arts

Des étudiants exilés de l’Université de Lille en danger !
MOBILISONS-NOUS !

Il y a juste un an, suite à l’intervention d’un collectif de citoyen.ne.s, d’étudiant.e.s, d’enseignants-chercheurs dans la Jungle de Calais, l’Université s’est engagée à accueillir 80 étudiants qui ont pu suivre des cours de français afin d’accéder aux filières de leurs voeux.

Depuis septembre, une nouvelle promotion a rejoint l’Université. Plusieurs étudiants de la première vague vivent, pour des raisons administratives (manque du titre d’asile, attendu depuis plusieurs mois, manque d’accès aux bourses, impossibilité dans la recherche d’un logement et d’un emploi pour payer leurs études), dans une situation de précarité pire qu’à Calais.
ADOMA, la société qui gère la résidence universitaire Galois désormais transformée en CAO (Centre d’accueil et d’orientation), menace de faire venir la police pour les expulser sous quinze jours.

La solidarité puissante et active, qui était née dans la Jungle entre les réfugié.e.s et les organisations du camp, nous continuons à l’entretenir avec eux et avec d’autres bénévoles lillois.
Mais elle ne suffit pas. Face à la politique néolibérale sourde au drame des « migrations », nous appelons tou.te.s les étudiant.e.s lilloi.se.s non indifférent.e.s aux mots d’ordre intolérables de l’exclusion (administrative, sociale, économique et existentielle) à nous rejoindre pour obtenir gain de cause contre l’expulsion de nos amis de Galois.

Faisons pression sur l’Université, qui se veut garante de nos amis, pour qu’elle règle dans les plus brefs délais leur situation.
L’autonomie de l’université, nous la concevons comme un barrage à toute intrusion économique, sociale et policière. L’état d’urgence se transforme en « simple » loi antiterroriste : quelle meilleure opération pour légitimer, entre autres, la répression des réfugié.e.s et la criminalisation de l’aide humanitaire ?

Soudons ce combat local lillois à la transversalité des luttes des précarisé.e.s (les étudiant.e.s parmi eux), des ghéttoïsé.e.s, des exilé.e.s et des femmes assujetties, que nous menons et continuerons de mener, des universités aux métropoles, aux cités, pour sortir une bonne fois pour toutes de cette vie indifférente, « non-vie » pour le Marché !
Mais (re-)commençons ici de ça :

DROIT À L’HÉBERGEMENT, À UN REVENU GARANTI, AU DROIT D’ASILE ET À LA CONTINUATION DES ÉTUDES POUR TOUS LES ÉTUDIANTS DE GALOIS ! DROIT D’ASILE ET DROIT AUX BOURSES D’ÉTUDES POUR TOUS LES RÉFUGIÉS !

Réunissons-nous mardi 24 octobre
à 12 heures dans le Hall du bâtiment B de Lille 3!

Le collectif Nouvelle Jungle - Lille

« Je hais les indifférents. Je crois que vivre veut dire être partisans. Celui qui vit vraiment ne peut pas ne pas être citoyen, partisan. L’indifférence est aboulie, parasitisme, lâcheté, non-vie », Antonio Gramsci, « La ville future », 1917.