en résonance avec la 17e Biennale de Lyon – Art contemporain
Faces of Francis est le titre de l’exposition d’Alfredo Aceto à la MLIS. Ça sonne bien non ? Comme le titre d’un roman d’espionnage qui vous tient en haleine tout l’été, comme le nom d’un jeu de société où l’on échange de faux billets de banque. Répété plusieurs fois de suite, il devient difficile à prononcer, comme s’il s’agissait d’un exercice utilisé par les orthophonistes. En vérité, Faces of Francis est le nom du parfum que porte l’artiste. On pourrait dire que ce titre qui excite si facilement l’imaginaire lui a été révélé dans sa salle de bains.
Les images et les objets que réalise Alfredo Aceto sont ainsi dérivés de choses ou de signes qui se trouvent à portée de main, ou bien sont arrivés là par hasard. Leur réagencement, même par un geste simple, enclenche de possibles fictions, esquissent des situations suspectes. Nous voilà cernés par les sous-entendus ! C’est par là, dans ses œuvres, que passe la critique des représentations dominantes et des cultes de la puissance : masculine, économique, créatrice…
texte de Julie Portier, critique d’art et commissaire d’exposition
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