De 19h30 à 21h30
de 7 à 26 euros
durée estimée : 2h Anatomie d’un suicide est une épopée sensible bouleversante, qui se déploie des années 1970 aux années 2030. Carol, Anna et Bonnie, respectivement mère, fille et petite-fille, sont les piliers de cette pièce qui aborde la transmission généalogique du suicide. Le récit s’ouvre avec Carol, hospitalisée suite à une tentative de suicide. Peu après, elle donne naissance à une petite fille, Anna. Son mal-être ne guérit pas et, seize ans plus tard, elle met fin à ses jours. Des années après, Anna est devenue toxicomane. Elle a une fille, Bonnie. Incapable d’assumer sa maternité, elle aussi se suicide. Le temps passe et Bonnie est désormais médecin. Lesbienne, incapable de s’engager dans la moindre relation, elle est déterminée à ne jamais procréer. Pour elle, c’est le seul moyen de rompre la malédiction qui pèse de génération en génération sur les femmes de sa famille. Mais comment vivre librement avec le poids de cet héritage ? Le dispositif virtuose imaginé par l’autrice fait se dérouler simultanément les trois histoires. Les trois femmes semblent ainsi se répondre à travers le temps, dans un dialogue inconscient. Ce texte puissant, parfois glaçant, conjugue une dissection psychique du suicide et la possibilité d’une totale empathie envers les personnages. L’autrice évite l’écueil du lugubre et parvient même à attraper la lumière.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir